À chaque grosse annonce d’EA, de Sony, de Nintendo, de Blizzard ou de Bioware, c’est le buzz : Facebook spamme, Twitter piaille toute la journée et les articles pleuvent sur le web. Prochain Witcher, prochain FIFA, prochain Assassin’s Creed, prochain Final Fantasy, tout le net s’affole autour des prochains titres jeux vidéos les plus attendus, jusqu’au tant espéré jour de la sortie. Mais une fois le déchaînement médiatique retombé, une fois que les Twitchers ont runné le jeu en live, en long, en large et en travers, que reste-t-il pour mesurer la satisfaction des consommateurs ? En effet, battage médiatique ne signifie pas forcément succès à la clé. Alors, comment savoir si les joueurs ont réellement été séduits par un jeu vidéo ?

Mesurer le succès d’un jeu vidéo à sa sortie

Avec internet, tout le monde peut exprimer son opinion, c’est du moins l’impression que l’on a au premier abord. Mais dans la réalité, malgré tous les “likes”, les gentils commentaires et les articles élogieux du web, ce sont les chiffres qui vont permettre de vraiment déterminer le succès d’un jeu vidéo à sa sortie. Seuls des chiffres fiables, récoltés sur une population bien précise à un moment-clé seront à même de donner des résultats représentatifs.

Bien cerner les attentes de sa cible

Pas de secrets : même dans le monde du jeu vidéo, ceux qui connaissent le mieux leur public ont un temps d’avance sur leurs concurrents. Et pour mieux connaître sa cible, il faut aller à sa rencontre, que ce soit en live ou sur internet. La crise actuelle a certes empêché les grands salons du jeu vidéo d’avoir lieu cette année, mais d’autres moyens permettent de se rapprocher de son public comme le sondage sur internet, un classique qui permet d’obtenir d’excellents résultats. Messieurs les créateurs, c’est tellement simple à faire pour récolter des avis qu’il n’y a pas d’excuses pour s’en passer : rendez-vous sur le site de l’éditeur, créez un sondage et diffusez-le immédiatement pour savoir ce que les joueurs pensent vraiment de votre jeu vidéo !

On peut penser que les jeux sont faits à la sortie, or le phénomène de la viralité sur internet a déjà montré que le succès pouvait survenir de manière inattendue. Même sans gros moyens publicitaires, si le jeu est innovant, s’il est vraiment bon, s’il est accrocheur, si les joueurs l’apprécient vraiment, ils peuvent partager leur avis et finir par créer un véritable bouche-à-oreille virtuel. Mais le phénomène inverse est également possible et la mauvaise opinion publique d’un gros acteur du secteur peut peser lourdement sur les ventes.

Distinguer succès commercial et succès tout court

Les marqueurs du succès d’un jeu vidéo se mesurent de bien des façons. Si la campagne de communication qui soutient le lancement du jeu (qu’il s’agisse d’un soft launch ou d’une campagne plus agressive) joue pour beaucoup dans la réception générale d’un titre, le facteur qui reste le plus déterminant et le plus attendu par les éditeurs est souvent “combien d’unités ont été vendues au terme du jour 1”.

Mais se baser sur le seul succès commercial ne permet pas toujours de brosser un tableau pertinent de la satisfaction des consommateurs. En effet, de nombreuses décisions ont pu pousser un joueur à acheter ou au contraire à ne pas acheter ce titre en particulier. La différence entre succès et échec va donc se jouer sur l’avis global que les clients se font d’un produit, et notamment sur la connaissance qu’ils en ont. La bonne gestion des retombées post-sortie d’un jeu vidéo déterminera l’avenir de la franchise !